Dans les pas de Bernard Harent

French squadron, 4eme SAS, Compagnon de la libération

L'Histoire

Une épopée extraordinaire

Dans le groupe de jeunes aspirants avides de se battre, qui, en mai 1942, forment à Kabret, au bord du canal de Suez, la première unité de parachutistes des Forces Françaises Libres, Bernard Harent, Français Libre de 1940, se distingue par son esprit militaire. Ayant servi dans un régiment de la Coloniale, il a de la discipline et de la tenue.

En septembre 1942, il prend part, avec son unité S.A.S, au raid organisé par le colonel Stirling contre le port de Benghazi. De Kabrit à Benghazi, en passant par Koufra, ce sont plus 7 000 km que parcourt l’unité, dans le désert avec ses jeeps et ses 3 tonnes. Bernard Harent y aura donné la mesure de son endurance et de son courage.

Trois mois plus tard, en janvier 1943, il fonce d’une traite avec une unité S.A.S. de la vallée du Nil au Sud-Tunisien, et établit la première jonction des Forces Françaises Libres avec l’armée française du général Giraud et l’armée américaine.

La campagne de Tunisie achevée victorieusement, il débarque en Grande-Bretagne en vue de l’ultime préparation qui doit conduire – enfin – les Français Libres sur le sol de France. Durant une année d’entraînement intensif, Bernard Harent confirme ses qualités de combattant et de chef sur qui tous peuvent compter.

Parachuté au lendemain d’Overlord, il décède les armes à la main en Bretagne.

Flèche

DES RESSOURCES EN LIGNE

Les lettres et ressources
(journaux intimes, dossiers militaire, photos, documents…) sont mises à votre disposition par la famille Harent.

Découvrez la lettre de Bernard Harent,
écrite à son épouse, le 20 juin 1940.
A 24 ans, il choisit de rallier la France Libre.
Il explique sa décision dans une lettre solennelle et magnifique.

Un livre intime,
une épopée extraordinaire !

Nous sommes ici plongés en pleine guerre, dans l’intimité du Lieutenant Bernard HARENT. S’y entremêlent des marques d’attachement, de fierté, d’amour, de doutes, d’honneur, de souffrances et surtout d’espoir.

C’est à partir de pièces historiques, souvent inédites, qu’est retracé, sans concession, le portrait de l’un des 1038 compagnons de la Libération pleinement engagé dans une guerre totale.

Ce travail n’aurait pas été possible sans ce trésor inestimable constitué par les carnets intimes et la riche correspondance entre Bernard, sa femme, son frère, sa belle-soeur et bien d’autres…

Au tableau d'honneur

Chronologie de ses états de services

Le 15 octobre 1944, son frère José témoigne dans une lettre : « Il s’est battu comme un lion, toujours volontaire pour les missions dangereuses. Entraîneur d’hommes, adoré de tous, à cause de sa bonté, de sa gentillesse, de son allant.
Pendant quatre ans, il était en péril de mort, non pas devant les lignes mais au milieu des lignes ennemies, faisant sauter les avions, les trains, les dépôts de munitions, errant dans le désert pendant des semaines.
Il s’est battu pour délivrer la France, sa chère femme et pour que son petit Dominique puisse respirer un air libre.
« 

Un parcours atypique

Télégramme envoyé depuis Ismaïlia (Égypte) par Bernard Harent à sa famille pour l’informer discrètement de sa décision de rejoindre le général de Gaulle en juillet 1940 : « Par suite incompatibilité idées garde métier mais change patron Tendresses – Bernard Harent ». Source : © Musée de l’Ordre de la Libération Droits réservé

Citation officielle

La citation de Bernard pour l’attribution de la croix de la Libération rappelle rapidement son parcours militaire :  » Parti de Syrie au premier appel du général de Gaulle, prit part avec les premiers bataillons d’infanterie coloniale constitués en Égypte aux premières affaires de Tobrouk. Fut blessé au cours de la campagne de Syrie.
S’engagea dans les parachutistes du Moyen-Orient, participa à toutes les actions de Libye, de Cyrénaïque et de Tunisie.
Fut un des premiers soldats des troupes régulières parachutées en France.
Fut tué au cours d’une mission très dangereuse pour laquelle il avait été volontaire
. »